nataswim introduction 2Avec la participation de davantage de nations dans la compétition, sont apparues des diversités ethniques dans les aptitudes de course. Les athlètes afro-caribéens se mirent à dominer les sprints, tandis que les habitants des hauts plateaux devinrent les champions de l'endurance, leur corps étant adapté à une moins forte concentration d'oxygène dans Vair inhalé. Le sprint utilise presque tous les muscles du corps. 11 suffit de regarder une photographie des meilleurs sprinters en pleine vitesse pour voir à quel point les muscles du cou sont tendus et les globes oculaires exorbités, des zones auxquelles on pense rarement quand on parle de course à pied l Toujours est-il que si ces muscles permettent, même dans une moindre mesure, d'augmenter la vitesse, ils doivent être entraînés pour l'épreuve tout comme les énormes cuisses qui fournissent la puissance explosive et la haute montée de genoux plus souvent associées au sprint. À l'inverse des sprinters, les meilleurs coureurs d'endurance sont minces à l'extrême, presque à en faire pitié, notamment au niveau des membres supérieurs qui sont en grande partie sous-utilisés puisqu'on réalisa que moins les coureurs portaient de poids, moins ils devaient dépenser d'énergie pour déplacer leur corps, kilomètre après kilomètre. L'ennemi du coureur de fond est cependant la déshydratation, catalyseur des maladies et blessures, ce qui fait que l'adaptation à conserver et à absorber l'eau, notamment dans les climats les plus chauds, ne colle pas avec la perception du besoin de minceur. De faibles réserves de graisses, des muscles minces et secs et une faible masse des autres tissus ne favorisent pas le transport d'importants volumes de liquide à l'intérieur du corps pendant la course. La température interne du corps doit rester le plus près possible de 37 °C, non seulement pour pouvoir travailler plus efficacement, mais aussi, et plus important encore, pour une question de survie. L'énergie brûlée pendant la course produit de la chaleur, et c'est la sudation qui maintient la température interne. Si le corps est déshydraté, la sudation ne peut se faire et le risque, dans le pire des cas, est une hyperthermie fatale en cas de montée en flèche de la température corporelle. Cela peut expliquer pourquoi certains vainqueurs des courses de fond peuvent être comparativement corpulents, ils peuvent ainsi stocker de plus grandes quantités de liquides pour l'épreuve. La science montre que les performances se détériorent rapidement au fur et à mesure que le coureur devient surchauffé et déshydraté. Comme dans la fable du lièvre et de la tortue, le vainqueur est souvent celui qui s'est préparé au mieux pour tenir toute la distance et ne se repose pas sur sa vitesse pure pour réussir. il suffit de transposer les types de corps avec les épreuves de course pour voir rapidement qu'il est impossible à l'un comme à l'autre de participer à la discipline de l'autre. Le sprinter s'épuisera rapidement s'il doit porter son corps relativement lourd au-delà de quelques centaines de mètres, même en ayant la capacité de stocker suffisamment de liquide, tandis que le coureur de fond sous-musclé sera rapidement en difficulté dans une épreuve qui demande de l'explosivité et de la puissance brute. Ce sont des exemples extrêmes, mais en général la plupart des épreuves sont gagnées par des concurrents au physique relativement similaire. Il est intéressant de voir à quel point il est rare de voir plus d'un record mondial détenu par un seul athlète ; si cela arrive, les épreuves ont tendance à nécessiter des vitesses et des aptitudes très similaires. Ainsi, Michael Johnson a détenu simultanément les records du 200 et du 400 mètres et Ha ile Gebreselassie ceux du 5 000 et du 10 000 mètres. Mais au plus haut niveau, celui des jeux Olympiques et des championnats du monde, très peu de coureurs s'offrent le luxe de se préparer, sans parler de gagner, à plus d'une épreuve.

Les femmes sont arrivées très tardivement sur la scène de la course à pied. Il faut attendre 1967 pour voir organiser les courses féminines de plus de 400 mètres aux jeux Olympiques, car il était alors considéré, sans aucune preuve scientifique, qu'elles auraient pu souffrir de mystérieuses affections médicales si elles « faisaient trop d'effort ». Dès qu'il fut évident qu'elles réussissaient tout à fait bien en compétition, leur progression fut si rapide qu'en 1984 elles furent autorisées à courir leur propre marathon aux jeux Olympiques de Los Angeles. Anatomiquement, les femmes présentent certains désavantages par rapport à leurs équivalents masculins (comparez les figures 1.2 et 1.3), notamment au niveau des leviers longs et légers que constituent les membres inférieurs, mais du point de vue physiologique, elles sont à certains égards mieux préparées, en particulier pour les longues courses d'endurance. Comme le pourcentage de graisses dans leur masse corporelle est plus important que celui des hommes, elles disposent de plus grands stocks d'énergie et de liquides en réserve, même s'il peut falloir des jours plutôt que des heures de compétition pour le mettre en évidence. C'est dans les grandes courses de fond que les performances des femmes se rapprochent le plus de celles des hommes. Avec l'augmentation de la distance, la différence entre les sexes sur les courses chronométrées est statistiquement de moins en moins marquée, il est donc possible qu'un jour une femme remporte une course mixte simplement par une meilleure efficacité physiologique. Les femmes sont désavantagées par des cuisses relativement courtes, qui deviennent exagérées par des hanches plus larges et rapprochent le bassin du sol, d'où une moins longue foulée. La foulée est peut-être le facteur qui a le plus d'influence sur la vitesse de course. Si les coureurs les plus rapides ne font pas plus que le double de foulées par rapport aux plus lents sur une unité de temps donnée, leur foulée peut être jusqu'à quatre fois plus longue. Si l'abdomen de l'homme se compose largement d'organes intestinaux qui participent à l'équilibre et la rétention des liquides, celui de la femme doit également loger l'utérus et les organes génitaux relativement volumineux, limitant ainsi le volume disponible pour les intestins. Il ne s'agit pas d'énormes différences, peut-être simplement de l'ordre de 1 à 2%, mais elles participent aussi aux différences des performances athlétiques des deux sexes. Les seins, des torses plus petits, d'où une moindre capacité des poumons, et des pieds plus petits, donc un moindre levier mécanique de propulsion, viennent aussi handicaper les femmes lorsqu'il n'est question que de vitesse pure. Cependant, comme le prouvent les coureurs masculins de fond, une petite taille n'est pas forcément un désavantage et les différences physiologiques qui deviennent plus marquées en faveur des femmes avec l'augmentation de la distance de course peuvent finalement aboutir à une égalisation entre les sexes sur les plus longues distances.

Une fois le profil génétique de son corps établi, l y a peu de chose qu'un individu puisse faire pour transformer son physique en machine de course. Même si l'on ne tient pas compte des aides artificielles de sculpture de corps, telles que la liposuccion ou l'utilisation de stérdides, il y a une certaine limite à l'adaptation de la forme humaine adulte. Aucun adulte mûr peut perdre ou prendre de la hauteur volontairement, et l'entraînement physique et les régimes ne changeront ou ne feront évoluer le physique que dans les limites de ses capacités, de telle sorte que même si les muscles peuvent se développer par l'exercice, il existe des limites individuelles à la quantité d'exercices qu'une seule personne peut tolérer. Ainsi, une personne de 130 kilos dont les précédentes activités de loisir ont été purement nutritives, peut espérer réduire son poids et transformer son apparence physique en essayant de développer le physique d'un coureur à pied. Cependant, la peau présente des limites à la fois dans son élasticité et dans sa rétractabilité après avoir été distendue, si bien que l'excès restera visible quelle que soit l'assiduité que peut mettre cet individu à suivre un programme d'entraînement.

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