Santé et condition physique

Santé et condition physique

Santé et condition physique ne sont pas synonymes. On peut être en forme et porteur d'une maladie cardiaque ! C'est vrai à l'échelle individuelle mais c'est rare ! À l'inverse, sur le plan statistique, la sédentarité est reconnue comme facteur de risque de nombreuses maladies. En premier lieu elle favorise les crises cardiaques de façon significative ! L'absence d'activité physique se révèle tout aussi délétère que l'excès de cholestérol, l'hypertension voire le tabagisme. Elle augmente aussi le risque de maladie d'Alzheimer probablement pour des raisons d'altération des petits vaisseaux sanguins. Elle accroît également le risque de cancer, tout particulièrement celui du colon et du sein. Palo Alto a effectué une étude de référence. Il conclut que plus votre "puissance cardiaque" est importante, la fameuse VO2max dont on reparlera, plus votre pronostic vital est élevé.

La santé et la condition physique ne sont pas synonymes

La santé, la condition physique : c'est quoi ?

  • La santé, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, est l'absence de maladie physique ou mentale. On y ajoute désormais une sensation de bien-être psychologique et social.
  • La condition physique, outre-Atlantique, porte le nom de "Physical Fitness". L'American Physical Association" la définit comme "la capacité générale à répondre favorablement à l'effort physique".

Le petit Larousse, apparemment moins scientifique et plus littéraire, définit la condition physique comme "un état physique circonstancié"... c'est-à-dire adapté à la circonstance !

Pas si bête le dictionnaire... Êtes-vous en condition physique pour faire une épreuve Promo ou un Ironman.

Indépendamment de la performance, bien répondre à l'exercice physique c'est, pendant l'effort, bien s'adapter, bien assumer. C'est surtout, après [effort, bien récupérer... pour poursuivre avec aisance son activité professionnelle, sociale ou familiale. D'où la définition de la condition physique selon le Président's Council of physical fitness : capacité à accomplir avec vigueur et vivacité les tâches de la vie quotidienne.

sport sante condition

Dans quelle catégorie jouez-vous ?

En tenant compte des définitions de la santé et de la condition physique, on peut définir quatre groupes d'individus

  1. Le sédentaire sain est en bonne santé mais n'est pas entraîné et il n'est pas en bonne condition physique.
  2. Le sédentaire malade n'est pas en bonne santé. Il ne peut accéder à la condition physique.
  3. Le sportif sain est en bonne santé et en bonne condition physique. Ce sont les circonstances idéales pour entretenir sa santé, améliorer sa condition physique et, pourquoi pas devenir plus performant ?
  4. Le sportif malade n'est pas en bonne santé malgré une bonne condition physique. Il peut le savoir ou l'ignorer.

À quelle catégorie appartenez-vous ?

Vous ne pouvez pas vous exclure avec certitude de la dernière !

  • C'est le rôle du médecin du sport... de vous examiner, de vous sensibiliser à ces notions et de répondre à vos questions.
  • Son but est de promouvoir le sport sans altérer la santé. Il doit donc encourager, conseiller, parfois réorienter le sportif... exceptionnellement le dissuader !

Le sédentaire sain

  • Vous n'êtes pas malade et vous souhaitez débuter ou reprendre le sport, pourquoi pas le triathlon ? Vous êtes actif : marche à pied et escaliers s'intègrent à votre vie quotidienne. Votre condition physique vous permet de répondre favorablement à un effort tel que monter vos trois étages.
  • Mais répondre favorablement, c'est-à-dire assumer, pendant et après l'effort, une épreuve "découverte'', est encore impossible.
  • Votre médecin du sport, après s'être assuré de votre bonne santé, vous encouragera à débuter une activité physique... même le triathlon si tel est votre goût. Il vous conseillera sur la méthode à suivre pour améliorer votre condition physique sans abîmer votre santé. Il vous proposera probablement la lecture d'un bon livre sur l'entraînement !

Le sédentaire malade

  • Monsieur Gérard est sédentaire. Le matin, il se rend à sa voiture située au parking souterrain de son immeuble par l'ascenseur. Arrivé au bureau, manoeuvre inverse.
  • Cet hiver, il est malade, il offre l'hospitalité à quelques microbes frileux et les loge, au chaud, à 38,5°C. Comme un malheur n'arrive jamais seul, l'ascenseur de son immeuble, lui aussi, a une défaillance. L'ascension de ces quatre étages devient un trekking népalais. Arrivé au sommet, il manque d'oxygène et seule sa sensation de chaleur lui rappelle qu'il n'a pas gravi l'Annapurna. La maladie est venue aggraver sa sédentarité et dégrader sa condition physique.
  • Un sportif cloué au lit pendant 3 semaines pour cause de maladie ou sans entraînement pendant 2 mois en raison d'une blessure retrouve une "VO2max" (consommation maximum d'oxygène ou "cylindrée du sportif d'endurance") de sédentaire. En théorie, ses antécédents de pratique à bon niveau ne pourront pas ralentir le désentraînement ni même accélérer son "retour à niveau". Il lui faudra 6 mois, soit 3 fois la durée de son inactivité sportive, pour retrouver la condition physique qu'il avait le jour de l'accident ! Ces études ont été pratiquées auprès d'individus entraînés pendant quelques semaines. En pratique, il semblerait que ce phénomène s'atténue après des années d'entraînement, surtout pour des arrêts de courte durée.
  • Un de nos meilleurs triathlètes français souffre de la colonne vertébrale. Une intervention chirurgicale et du repos sont nécessaires. Trois mois plus tard, la reprise de l'entraînement s'associe à la rééducation. Mais la condition physique de ce sportif de haut niveau a été anéantie pour cause de sédentarité imposée par ses problèmes de santé !
  • Médecin du sport, chirurgien, rééducateur, kinésithérapeute et entraîneur forment une équipe pour conseiller et orienter le sportif dans cette phase intermédiaire délicate.

Le sportif malade

  • Être en condition physique, voire performant, et malade, c'est possible !
    • Le médecin du sport joue ici un rôle essentiel de détection et de prévention :
      • Lorsque la maladie rend la pratique sportive dangereuse, il se doit de la déceler car elle est souvent inconnue et compatible avec la performance Son devoir est de conseiller, de réorienter, parfois de dissuader
      • Lorsque la pratique sportive est bénéfique... thérapeutique ou préventive sur la maladie, il se doit de conseiller, d'orienter et le plus souvent d'encourager.
  • Lorsque le triathlète est performant, il ignore parfois sa maladie et peut mettre sa vie en péril.
    • Chaque année, en France, 1000 sportifs en pleine condition physique meurent subitement, à l'entraînement ou en compétition. Statistiquement, parmi les concurrents des "20 km de Paris" attendant le départ sur le pont du Trocadéro, deux vont mourir, dans l'année, en pratiquant leur sport préféré!
    • Le jour de cette course, de nombreux petits malins guettent le coup de feu du starter quelques mètres plus loin. Ainsi, ils évitent la longue attente, partent d'emblée à leur rythme mais, surtout, échappent peut-être aux statistiques... !?
    • La mort subite du sportif est, par définition, un décès brutal ou rapide (survenant en moins d'une heure après le début des symptômes) au décours d'une activité physique, en l'absence de traumatisme ou d'antécédent pathologique connus.

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